Entre Eveil, Habituation aux stimulis et Socialisation
Avant Propos
Comme une vidéo vaut mieux qu'un trop long discours, je vous invite à visionner cette vidéo pour en savoir davantage sur l'éveil, la socialisation et la familiarisation qui est pratiqué au sein de l'élevage.
Je vous détaille ensuite tout au long de cette page chaque thématiques et l'importance qu'elles ont pour les bébés chiens.
La Communication Canine : une socialisation facilitée
Pour
pouvoir s'adapter facilement dans notre société d'humain, nos
Altdeutscher Schäferhund doivent bénéficier de bons codes canins et de
codes sociaux. C'est ce qu'on appelle la socialisation intra et
interspecifique. Ils doivent également pouvoir s'adapter à différents
stimulis (sonores, visuels, tactiles, olfactifs) avec aisance et
tranquillité.
La Socialisation Intra-Spécifique
se fait avec des individus de la même espèce afin que les jeunes chiots
puissent acquérir les bases de la communication. Cette socialisation ne
doit se faire qu'avec des individus tolérants et patients dotés d'une
bonne communication et capables de transmettre un peu de leur savoir.
Entendez par là qu'il vaut mieux privilégier des rencontres de qualités
plutôt que des rencontres en quantité. En effet le chien fonctionne par
association et il suffit d'une mauvaise association pour mettre à terre
des mois voir des années de travail. Si un jour, pour X raisons, votre
chiot rencontre un autre chien qui ne tolère pas les chiots et qui le
cartonne directement, votre chiot intégrera l'association : chiens =
danger et deviendra craintif voir réactif en présence de congénères si
un travail en amont n'est pas fait pour réinverser la tendance.Une
bonne communication peut aller jusqu'au plaquage du chiot si, et
seulement si, ce chiot a eu connaissance au préalable de signaux clairs
et précis lui montrant que son attitude déplaisait.
Au sein de l'élevage, les chiots sont mis dès leur plus jeune âge au contact de mes chiennes mais également des chiens qui viennent en pension / balade et dont je connais fort bien les caractères. Ils s'habituent ainsi à côtoyer d'autres races de chiens autre que des bergers et élargissent leur socialisation intra-spécifique. Ils apprennent à communiquer et à se faire comprendre par des chiens aux oreilles cassées, apprennent à comprendre des chiens sans queue (la queue est un formidable outil de communication canine), apprennent à respecter les petits chiens, les jeunes, les moins jeunes, les gros etc. Ils se forgent une belle assurance et prennent plaisir à côtoyer d'autres chiens que ce soit au sein de l'élevage ou à l'extérieur. Quand nous allons en forêt, ou au parc, ils sont accompagnés de Tata Voulka qu'ils sont encouragés à imiter quand ils croisent un de leur congénère et qu'ils hésitent sur le comportement à adopter. Être avec Voulka est d'une part très rassurant pour eux, et permet également de mettre en place petit à petit le détachement avec maman chien.
La Socialisation intra-spécifique est un véritable travail de fond, car il faut sans cesse les mettre en situation de réussite pour que les interactions soient positives et que le chiot puisse réellement progresser dans sa communication canine.
C'est indispensable pour son futur, le chien restant un animal sociable qui prend plaisir à évoluer avec ses congénères.
L'Eveil ou une habituation aux stimulis
concerne l'habituation du chiot vis à vis de bruits étranges, d'objets en mouvement, de surfaces variées et d'obstacles divers (feu d'artifice, télé, aspirateur, voiture (réelle et télécommandée) herbe, bois, béton, gravier, bascule, rampe, portique avec des bouteilles remplies de cailloux etc ).
C'est tout aussi important que la socialisation intra et interspécifique car c'est cette habituation qui va permettre à votre chiot de prendre conscience de son corps, de ses sens (visuels, tactile, olfactif, gustatif et auditif). Tout comme la socialisation intra et interspécifique, l'habituation se fait en regard du seuil de tolérance des chiots, avec comme idée principale de toujours les mettre en situation de réussite et de ne jamais les contraindre à rester à un endroit donné si un bruit / objet leur fait peur.
Si un chiot appréhende un peu trop face à certains bruits/objets, je le prends alors en individuel et pendant plusieurs petites séances, je travaille avec lui, toujours à son rythme afin d'intégrer dans son esprit l'équation suivante :
- bruits / obstacles / objets qui fait peur = gratifications (alimentaires, jouets etc. C'est ce qu'on appelle le contre conditionnement, c'est à dire que j'inverse la tendance en remplaçant la peur / l'appréhension par quelque chose d'hyper positif, comme une récompense alimentaire. Le chiot se dit alors qu'il n'a plus rien à craindre de cet objet / bruit / obstacle et que de surcroit rencontrer une telle stimulation équivaut à une forte gratification. C'est très motivant pour le chiot.